Salamander III – 1CC
Une autre sortie que j’attendais avec impatience, et qui a été quelque peu éclipsée par la sortie de l’incroyable Earthion, c’est le tout nouveau Salamander III sur la collection Gradius Origins. J’ai découvert le jeu en jouant en coop avec mon bon ami Sensato Kuro, et torieux qu’il nous semblait difficile à priori! Probablement que la difficulté (rang) augmente quand on joue à deux, car en solo, par la suite, ça nous a semblé beaucoup plus facile.
Une chose qui m’a aidé pour le 1CC, c’est que le jeu est passablement généreux en vies supplémentaires, donc même si je suis mort souvent, j’ai néanmoins réussi à le terminer sur mon premier crédit (1CC) le 5 août 2025. Aujourd’hui, j’ai décidé de donner une chance au deuxième loop, juste par curiosité. Un peu à ma surprise, j’ai réussi à le passer aussi, toujours sur mon premier crédit, mais il ne me restait qu’une vie ou deux en banque à la fin, c’était chaud! Le troisième loop, lui, je ne pense pas vraiment m’y frotter, disons que ça “garroche” un peu trop pour moi.
Ce jeu me rappelle beaucoup ce que M2 nous avait proposé avec Gradius Rebirth sur WiiWare. Un style visuel ressemblant à un jeu de PS1/Saturn de haute qualité, visuellement pas bien loin de ce à quoi ressemble Salamander 2. On se retrouve avec un jeu plutôt conservateur, contenant beaucoup d’éléments réutilisés des Salamander/Gradius précédents, donc nous ne sommes pas dépaysés. Depuis le temps, c’est cool de renouer avec le Vic Viper ou le Lord British, toujours avec l’option de jouer en coop, et traverser des endroits familiers à la série, mais avec une petite “twist” différente. En ce sens, le jeu propose juste assez de nouveautés pour se démarquer et constituer une suite à part entière. À mon avis, c’est un équilibre presque parfait : rien qui passera à l’histoire ou qui propulsera la série à un autre niveau, mais une suite fidèle, «by the book», qui devrait plaire à la majorité des fans.
Les nouveautés que j’ai particulièrement appréciées sont l’ajout d’un nouveau vaisseau appelé le Gray Layer avec ses power-ups uniques, et celle de faire une super attaque nommée “Burst”, similaire à la “Option Shot” de Salamander II, tout en étant légèrement différente. Cette super attaque est particulièrement utile quand on meurt, afin de se donner une chance de récupérer dans le feu de l’action. J’ai aussi bien apprécié le tableau des Moai Heads : c’est non seulement une première pour la série Salamander d’avoir un tableau entièrement dédié aux Moai Heads, mais c’est aussi la première fois, y compris pour la série Gradius, que nous avons un tableau de Moai Heads qui se déroule avec une vue verticale (de haut). D’ailleurs, le boss de ce tableau est sans doute la plus grosse Moai Head de toute la série.
Le jeu est, par contre, très court et plutôt facile pour un habitué du genre. Comme les deux premiers Salamander, il contient six tableaux et peut se terminer en une vingtaine de minutes. Même si je n’ai rien contre un jeu court et amusant, je n’aurais pas détesté un petit quelque chose de plus, principalement un autre vaisseau, ne serait-ce que pour ajouter juste un brin de rejouabilité supplémentaire. Je dirais même qu’un boss supplémentaire intéressant n’aurait pas fait de tort, plutôt que de réutiliser sensiblement deux fois le même boss à un moment donné. En revanche, il propose trois loops avec une difficulté graduelle, et ces loops varient beaucoup. Non seulement les ennemis sont plus rapides, mais ils arrivent aussi en plus grand nombre, et même les tableaux contiennent davantage d’obstacles. Reste qu’un vaisseau de plus aurait vraiment été cool!
Pour ce qui est de la collection elle-même, elle est vraiment solide! C’est du classique M2, avec plein, mais vraiment plein de bonus intéressants, comme des gadgets, des modes plus faciles, des modes d’entraînement, des versions différentes ou prototypes, des choix d’OST, un ranking en ligne, des encyclopédies, des options qu’on peut mettre à On ou Off… c’est complètement fou tout ce que cette collection contient! Quant aux ports eux-mêmes, bien que je ne puisse pas me prononcer avec un grand degré d’expertise sur leur fidélité comparée aux versions arcade originales, je peux affirmer avec certitude que c’est la collection la plus complète, et celle ayant bénéficié du plus d’attention et d’amour pour ces jeux.
Une des critiques que je vois souvent passer, c’est qu’il manque un “gros jeu” comme Gradius Gaiden, Gradius V ou même Gradius Rebirth. Mais dans un sens, ils n’auraient pas vraiment leur place ici, car cette collection se concentre sur les origines de la série Gradius à l’arcade, avec les Salamander en bonus puisqu’ils font partie de la même famille. Oui, j’aurais bien aimé voir les versions MSX, Sharp X68000, NES, SNES, Game Boy ou les magnifiques versions PC-Engine, ou même un Gradius V ou Gradius Rebirth en bonus, mais ce n’est pas le focus de cette collection. Par contre, cela dit, l’omission de Gradius IV, elle, est plus difficile à justifier.
Bref, j’ai vraiment adoré Salamander III. C’était peut-être un peu court et j’aurais aimé un vaisseau de plus, mais je peux difficilement me plaindre, j’ai vraiment eu du fun, c’était pas mal ce que j’espérais, et je pourrais même dire ce à quoi je m’attendais, ni plus ni moins. Ce jeu est en quelque sorte l’attrait principal qui m’a fait acheter cette collection, tout comme l’était GG Aleste 3 pour la Aleste Collection, et comme ce dernier, je me suis retrouvé à adorer la collection au grand complet. Encore du beau travail de M2.
