Undeadline – Mega Drive, 1CC

Ce matin, pour la première fois, j’ai terminé Undeadline sur Genesis / Mega Drive. Je le vois comme un moment important pour moi, car c’est le dernier shmup de cette qualité que je n’avais pas terminé (1CC) sur cette console. Il est reconnu pour sa grande difficulté, et je dois avouer que pendant des années, cette fameuse difficulté ne me donnait pas envie de m’investir dans le jeu, un peu comme si j’avais peur que ce soit une cause perdue. Mon ami Sensato l’avait terminé sa chaîne Twitch (voir ici) il y a quelques années, pour son Shmup Challenge, donc ça me donnait espoir que si je prenais ça relaxe, et que je revenais au jeu souvent, par simple plaisir, j’allais éventuellement l’apprendre et peut-être en venir à bout. Avec de la pratique, j’ai réussi à le terminer en ne mourant qu’une seule fois, et je pourrais sans doute le faire sans mourir avec une meilleure connaissance du dernier tableau. Mais pour le moment, je suis bien satisfait de cette run.


C’est l’annonce d’une réédition de Retro-Bit (que j’ai précommandée), qui m’a donné envie de consacrer du temps au jeu, et cette fois, j’ai vraiment accroché sur son thème d’horreur et son esthétique. Je l’aimais déjà avant, mais cette fois, il faut croire que le timing était meilleur, car ça a “cliqué”. J’aime aussi beaucoup son concept de pouvoir jouer quelque peu défensif, avec la possibilité de bloquer des projectiles avec notre bouclier. Par contre, mon instinct étant toujours d’éviter les projectiles, je sous-utilisais souvent cette fonction, jusqu’à ce que certains passages plus difficiles me rappellent que j’avais un bouclier à ma disposition.


Côté difficulté, c’est vrai que ce n’est pas un jeu facile au premier abord. Disons que c’est du par-coeur et le jeu ne nous donne pas beaucoup de répit. Le système de ramasser des power-ups qu’on peut faire défiler en tirant sur des coffres peut être extrêmement frustrant, car il est facile de ramasser le mauvais power-up par accident, et la plupart sont pratiquement nuls, comme s’ils étaient là que pour nous embêter. Bloquer des projectiles avec le bouclier est un concept très cool, mais se faire toucher par derrière ou sur les côtés cause des dégâts, et la “hitbox” n’est pas toujours claire, surtout quand les projectiles arrivent de tous les côtés. Nous avons trois “magies / bombes” qui causent beaucoup de dommages aux ennemis et peuvent aussi bloquer des projectiles, mais nous n’en avons que trois pour le jeu entier. Quand on meurt, on repart toujours au début du tableau. Le jeu ne nous donne pas beaucoup de lousse, comme on dit.


Côté power-ups, j’utilise seulement les “multiples épées”, même si le Crescent n’est pas mauvais lorsqu’au niveau 3, mais il nous laisse parfois vulnérable. Les autres power-ups me semblent plus malcommodes qu’autre chose, et peu intéressants. Celui du feu semble puissant lorsqu’au niveau 3, et j’ai lu qu’il pouvait démolir des boss rapidement, mais se rendre au boss avec ce power-up au niveau 3 n’est pas toujours simple. Au moins, on a accès à un bouclier-protecteur qui permet de se faire frapper trois fois, mais il disparaît tout de suite si on touche directement aux ennemis. De plus, il disparaît quand on passe à un autre tableau, même s’il est encore flambant neuf, et notre vie ne se régénère pas non plus. Le gameplay est aussi un peu “stiff”, avec un type de difficulté que j’appelle “claustrophobique”, où on a l’impression que tout est attiré vers nous et nous devons nous faire un chemin à travers tout ça, avec peu de marge de manoeuvre. Donc ouais, comme je disais : pas beaucoup de lousse!


On peut faire les six tableaux dans l’ordre qu’on veut, donc il est possible de les pratiquer individuellement, jusqu’à bien les connaître pour éventuellement tenter de tous les passer sans prendre de crédit. Je gardais les tableaux plus faciles pour régénérer ma vie afin d’enchaîner avec un tableau plus difficile en pleine santé. Une fois les six tableaux complétés, il y a un tableau final qui se débloque, avec une petite cinématique que je trouve vraiment superbe. Ce dernier tableau m’a découragé, car il est vraiment difficile, et nous avons seulement nos vies plus deux crédits pour le pratiquer, si on ne veut pas utiliser de save states ou autres méthodes plus “modernes”. Heureusement, je connaissais la stratégie pour battre le dernier boss assez facilement, pour l’avoir vue dans les streams de Sensato et une vidéo de Shmup Junkie sur YouTube, donc il ne fut pas un problème.


Même si j’aime bien le jeu, je ne peux pas dire que j’ai envie d’y revenir souvent, car la difficulté est trop serrée et n’offre pas beaucoup de libertés. J’ai l’impression que si je reviens au jeu dans un an ou deux, je vais devoir tout réapprendre à nouveau, à la lettre. Par contre, j’ai quand même aimé mon expérience malgré les frustrations, surtout pour le thème et l’esthétique. C’est certainement un des shmups les plus solides de la console, mais dans son style, comme shooter “pédestre”, j’ai plus de fun avec Twinkle Tale ou Elemental Master, car leur difficulté est plus “permissive”. Je suis aussi curieux d’éventuellement essayer les versions MSX ou Sharp X68000, qui sont assez distinctes, avec différents personnages jouables. Mais aujourd’hui, je suis surtout content de pouvoir dire que j’ai enfin 1CC Undeadline sur Mega Drive, et j’ai bien hâte de recevoir ma copie de Retro-Bit.

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